L’Allemagne nazie a déporté 13 millions de jeunes femmes et hommes, réduits en esclavage pour servir l’économie de guerre. Cette fresque en trois volets analyse les ressorts du travail forcé à travers de saisissantes images d’archives et l’émouvant récit choral de descendants de victimes. Entre 1938 et 1945, 13 millions de jeunes hommes et femmes originaires de nombreux pays d’Europe ont été déportés vers l’Allemagne nazie et les territoires occupés pour faire tourner l’économie de guerre. Parmi eux, Ellis Hertzberger, issu de la communauté juive de Rotterdam, est envoyé dans un camp de transit où il exerce comme médecin. Le jeune Polonais Josef Bednarz, lui, est mis au service d’une famille d’agriculteurs du sud de l’Allemagne, qui lui inflige de mauvais traitements. De son côté, Irma Trksak, une résistante viennoise, est contrainte de travailler pour Siemens, tandis que Jan Sefl, un jeune Tchèque, est déplacé en Norvège pour construire des bases sous-marines. Pour encadrer cette main-d'œuvre gratuite, les jeunes recrues ne manquent pas – à l’image de Wilhelm Frank, qui adhéra au parti nazi peu avant la guerre, affecté aux infrastructures routières bâties par des travailleurs forcés.